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La croisière de Sloughy

} 28 mai 2016

KODAK Digital Still Camera

Partis à trois d’Hendaye, en longeant les côtes espagnoles jusqu’au Portugal, le 26 septembre 2015 sur un Jeanneau Sélection 37, transformé pour le voyage en bateau de haute mer, avec enrouleur de gènois, deux spis, un guindeau électrique, un nouveau mat sans bastaques, une nouvelle voile latée, un panneau solaire et une éolienne D400 dernier cri, et à l’intérieur tout le confort moderne, plus un téléphone satellite Irridium, et un i-pad avec logiciel Inavix … dans le golf de Gascogne, les premières heures ont été assez calmes. On passe Santender et on aperçoit “Los Picos de Europa”. Puis le vent se déchaine pendant 36 heures, avec de grosses vagues et des rafales à 41 noeuds . On surfait sur les vagues au grand largue avec des pointes à 12 noeuds vers l’ouest, mais avec une tendance à lofer… Dans chaque creux de vague, la coque du bateau tappait comme si elle allait exploser, mais le bateau tenait… Autour de nous, la mer était de plus en plus blanche avec des bourrasques qui soulevaient l’eau. Impressionnant !  Merci Sainte Rita !…Au passage du cap Ortegal, le vent baisse. On passe La Corogne et on s’arrète au premier petit port espagnol : Camarignas, à 80 km de Santiago de Compostelle par la route où nous allons passer la journée le lendemain…”C’était moins long d’aller à Compostelle apres 36 heures de tempête, qu’un mois à pied de chez nous, dixit le capitaine…” et comme il faisait trés beau, aussi le soir même, avons nous repris notre voyage vers le sud pour passer le cap Finistère avec la pleine lune, si réputé pour ses tempêtes et naufrages de plaisanciers qui descendent vers le sud pour allez aux Canaries et aux Antilles…

Pour un échange de coéquipiers, nous nous arrètons 4 jours à Lisbonne pour faire du shopping, puis à Lagos sud Portugal pour remplir les soutes (et se prendre un panier en osier dans l’hélice qui nous bloque la marche arrière…mais on ne le savait pas). Comme on est pressés et que le capitaine nous assure qu’on n’a pas besoin de marche arrière pour aller aux Canaries sous voiles, directement route sur les Canaries par le rail de Gibraltar où, traversant la route des cargos qui foncent en pleine nuit, nous louvoyons entre les feux de 6 bateaux qui se croisent dans tous les sens autour de nous : grosse frayeur sur Sloughi 2…

Nous arrivons aprés 5 jours et plusieurs grains dans les dents sur La Graciosa, petite île canarienne d’un autre âge, sans routes goudronnées ni voitures où la civilisation n’a pas l’air d’être encore arrivée, “là où le bon dieu a perdu les savates !…” (voir émission de Thalassa du 29 Avril 2016). Amarrage laborieux au petit port de Caleta de Sebo, toujours sans marche arrière…Puis ballade à la Playa Francesa et ses eaux turquoises. Le lendemain, sous voile, arrivée à Arrecife, capitale de l’île de Lanzarotte : tourisme et rencontre des concurrents de la Mini-Transat 2015 : Douarnenez/Point-à-Pitre en escale dans ce port. Puis, Puerto del Carmen et Puerto Calero, d’où nous louons une voiture pour visiter Lanzarote dans la journée, La Fondation César Manriqué et le Parc National de Timanfaya en autocar…Le lendemain, nous longeons la côte de l’île de Fuerteventura, longues plages de sable blanc, une nuit à l’ancre, puis partons sur Gran Canarie à la barre franche, car le pilote nous a laché…Aprés un grain particulièrement violent 39 noeuds de vent et 4 jours plus tard, nous arrivons à Las Palmas…la capitale, où nous ne trouvons qu’une place au port pour seulement une nuit, (car les organisateurs de la grande régate internationale de l’Arc Las Palmas/Saint Vincent ont tout réservé jusqu’au 22 Novembre 2015), malgré notre réservation dans ce port jusqu’au début Décembre, d’où je devais garder le bateau avec ma femme qui arrivait le lendemain en avion, pendant que mon neveu, propriétaire du bateau, rentrait chez lui pour travailler et ne revenir que le 5 Décembre pour reprendre son bateau et faire la traversée jusqu’en Martinique avec un coéquipier et moi. Donc, le soir même nous quittons le port
pour le sud de l’île, à Puerto-Rico, où nous avons trouvé un amarrage par téléphone pour un mois et demi, jusqu’au 6 Décembre 2015, date de notre départ pour la transat sur Le Marin, le plus grand port de plaisance de la mer des Caraïbes.

Pendant 1 mois et demi, ma femme et moi restons donc à quai et en profitons pour faire du tourisme, et visiter l’île de Ténérife et le Téïdé…et là on découvre un morceau de panier en osier dans l’hélice qui bloquait la marche arrière !…

Le 6 Décembre 2015, départ pour les Antilles avec une provision de nourriture pour plus d’un mois à 3, et le produit de notre pêche au lancer…Heureusement qu’on avait aussi des boîtes de sardines au départ pour nous encourager, puis les prises de barracudas, de dorades choriphènes, de thons et de bonites furent plus nombreuses pour améliorer nos repas…

En général, la traversée a été plus facile que pour aller aux Canaries, car il faisait beau et, amarinés depuis notre départ, les grosses vagues et le vent d’environ force 5/6 des alyzés ne nous dérangeaient plus, et l’ambiance était au top sur le Sloughi 2, malgré une panne de pilote réparée au bout de 3 jours, puis en suivant, une panne de moteur plus difficile qui dura toute la traversée jusqu’à notre arrivée au Marin.

Les îles, ça se méritent, et, 22 jours plus tard nous arrivions à la voile à destination, le Dimanche 27 Décembre 2015, heureux d’avoir tenu le coup et d’être arrivés entiers et en forme, à la voile…Trois jours plus tard, ma femme venait nous rejoindre en avion et le même jour, le capitaine rentrait chez lui pour travailler trois mois et, revenir le 5 Avril 2016 avec un nouveau coéquipier Fernand, pour naviguer vers le sud, sur Sainte-Lucie, Saint-Vincent et les Grenadines, petites îles et îlots de sable fin et blanc, de mer lumineuse et claire, avec mouillages à Rodney Bay, Marigot, les 2 Pitons, Petit Bordel dans l’île de saint-Vincent, clairance à Wallillabou, Blue-Lagoon, Young Island, Calliaqua Bay, île de Béquia village : Port Elysabeth, l’île de Moustique,


île de Canouan et sa capitale Charleston Bay,île de Mayereau et Tobago Cays, île Paradale (raies et tortues), île de Petit Tabac, Petit Bateau, Palm Island et Union Island, île de Punaise , île de Morpion, Petit St Vincent, Petite Martinique, Carriacou (clairance) et Sandy Island, Tyrell Bay, Diamond L et Ronde Island, puis l’île de Grenade et sa capitale et port de Saint-Georges jusqu’au sud de l’île de Grenade, où nous avons laissés notre bateau dans un trou à cyclones, Whister Cowes Marina sur une bouée avant de rentrer tous chez nous en avion, le 26 Avril 2016.

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